Le journalisme aujourd’hui...
Si en 2007 la Commission de la carte de presse a délivré 37301 cartes professionnelles, dont 6860 à des journalistes rémunérés à la pige, d’autres pays européens, comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne, en dénombrent presque deux fois plus. La raison de cette disparité surprenante ? Ces Etats comptabilisent les chargés de relations publiques au même titre que les journalistes, un procédé que la France n’a pas retenu.
La réalité du « est journaliste qui veut » a progressivement disparue. Pour prétendre à l’être, il faut désormais pouvoir exercer et vivre de sa profession. En France, est légalement considéré comme journaliste celui « qui a pour occupation principale, régulière et rétribuée, l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs publications quotidiennes ou périodiques, ou dans une ou plusieurs agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources » (loi du 29 mars 1931 et article L. 762-2 du Code du travail). Malgré la crise qui touche l’ensemble des médias, et prioritairement la presse écrite, le nombre de journalistes ne cesse d’augmenter. Un paradoxe du en partie à l’attrait considérable exercé par certaines professions portées par un souffle mythique ! On rêve toujours d’enfiler la panoplie du grand reporter ou de parcourir le monde, un appareil photo à la main. On se moque bien, finalement, de connaître le nombre de débutants laissés sur le carreau...
Face à une grande diversité de professions, la carte de presse est devenue une sorte de dénominateur commun, un signe de reconnaissance qui permet d’attester d’un statut mal défini.
Le journalisme se révèle particulièrement riche en termes de métiers. Des organes de presse aux grandes chaînes de télévision, des journalistes « de l’ombre » et des techniciens aux vedettes du petit écran, la diversité du secteur apparaît de plus en plus marquée.
On ne peut pas vraiment parler ici de familles de métiers sans effleurer les susceptibilités ! Les professions et les intitulés se répartissent selon le type de publication, le média et la fonction exercée. Ainsi, il est possible de distinguer les rédacteurs (toutes fonctions confondues, du localier au rédacteur en chef), les reporters télé et radio, les techniciens... Certains collectent l’information, d’autres la mettent en forme, veillent à sa qualité. Le secteur se nourrit de professions complémentaires et très différentes, qui concourent toutes à une chose : la réalisation d’un produit d’information écrit, filmé, commenté ou parlé, destiné à informer le public sur une actualité ou à susciter une réflexion.